en route pour LOME
en route pour Lomé
genre : épopée
PAYSAGES DU SUD DU BURKINA FASO
de Fada N'gourma, je désirai gagner Lomé le plus rapidement possible, sans m'attarder sur les splendides paysages du Nord du Togo, pour rejoindre A et G, avec qui j'ai rendez-vous !
ce sera un voyage un peu "olé olé", mais bien marrant quand même.
toujours en bus bien sur, je pense arriver à Dapaong (1ère étape au Togo) en fin d'après-midi, en partant très tôt le matin de Fada.
j'ai cru devenir Fada
un jet de bus jusquà un village pas loin de la frontière ...
une attente interminable dans la "gare routière" de ce bled
et j'attends, et j'attends
et j'attends, et j'attends
j'attends un taxi-brousse pour Dapaong, que l'on me promet "bientôt il arrive). hé !
vers 16 heures .... arrive un monsieur avec qui j'ai partagé le trajet en bus.
Me voyant attendre encore , assise sur la planche, il pique une grosse colère, incendie le responsable de la gare (une toute petite petite gare).
"comment ? la dame elle est encore là ? c'est honteux de la faire attendre. Elle est vieille quand même"
oui ... bon ... celle-là je m'en serais passée, mais c'est mon réflexe d'occidentale. En Afrique, on se soucve un peu plus des "perrsonnes âges". bien !
le monsieur va voire des taxi-motos et négocie avec eux mon départ vers Dapaong. 80 km quand même !
franchement, j'aurais du me trouver un hébergement et reporter mon départ au lendemain ! on a pas toujours les bons réflexes !
nous partons finalement pour ces 80 bornes de moto, piste et bitume.
frontière burkinabé : pas possible de faire tamponner ma sortie de territoire sur mon passeport ... "on a pas le bon tampon", "faut remonter plus haut (17 km) ils l'auront peut-être ..."
je décide de m'en passer et nous partons 2km plus loin au poste frontière togolais.
allongés sur des chaises longues, avachis dans des fauteuils plastique : la maréchaussée togolaise m'attend, goguenarde.
je tends mon passeport et demande un visa de transit.
le gus en uniforme prend le passeport, tape qq chose sur son smartphone, me demande de confirmer mon identité, puis me tend le phone avec un grand sourire en me disant ... c'est votre profil Facebook ? "
oui duchnok !
je n'en reviens pas. j'acquiesce et il fait illico une demande "ami" que je découvrirais qq jours plus tard au cyber de Lomé.
cool !
on attend quand même (je suis seule dans le poste de douane) presque 20 minutes mon visa.
et j'arrive à Dapaong vers 20 heures, décalquée de fatigue.
bon logis, bonne chère, je me répare.
le lendemain, je me fais déposer à la gare routière : pas de bus, un minibus en bon état est "prêt à partir" ..
en Afrique, faut jamais croire, jamais , jamais !
arrivée à 7 heures du mat, nous partirons à ... 13h !
toute une vie durant ces 6 heures.
bavardage (beaucoup) , coups à boire (beaucoup); "manger" (pas mal), decouverte es pipi-rooms locaux (c'est toujours des lieux à découvrir sur ces chemins). celui là était impeccablement tenu, à mon grand étonnement. on pouvait même prendre une douche dans des cabines dédiées à cet effet. pas d'odeurs, belle eau propre, bref, le luxe.
finalement, on démarre. le minibus blindé, les bagages en tout genre bien arrimés sur le toit, quelques poules pas contentes dans un carton, au fond.
pas de moutons (je l'ai déja fait, voyager avec un bouc vautré" sous les banquettes)
gaiment, en route !
le paysage est une splendeur, il m'évoque les montagnes du Luberon au niverau mineral. les colline se succèdent aux collines, je me régale.
nous passerons par le célèbre faille d'Alejo, et je pense que retourner dans le coin sera un jour un grand plaisir.
PAYSAGES DU NORD DU TOGO
à pied vers la faille d'Alejo (le minibus fait des siennes)
faille d'Alejo
cahin-caha , de pannes en pannes, d'encombrement dus aux pannes de camions, d'arrêts "charbons de bois" en arrêts "pipi", arrêts "fruits et pains", nous arriverons à Lomé à ... 1 heure du mat!
j'ai les fesses en marmelade, le dos mort, et les neurones pas vraiment en état de marche.
mais je fais la connaissance d'un mari possible : David, qui m'a chouchoutée durant tout le parcours : des poches d'eau, des bouteilles de bissap, de l'arachide à grignoter. Il me mitonne. Va être déçu, le pauvre !
Adieu David, je t'aimais bien, tu sais, ......je m'enfourne, moi et mon sac, dans un taxi, et à 2h du matin, j'arrive à l'hôtel où G-ertrude - ermaine m'a retenu une chambre !
c'est divin : une douche, un bon lit, un ventilo .... le nirvana !