LES BRONZIERS d'ABOMEY (Bénin)
ABOMEY au BENIN
quelques heures en compagnie d'un artisan bronzier ..... un régal !
les bronziers d'ABOMEY : fabrication d'objets à la "cire perdue" il travaille au marteau la cire pour l'amincir ensuite il entoure les formes d'argile de cette pellicule de cire les cloches recouvertes de cire. elles sont ensuite entièrement recouvertes d'argile, en prenant soin de laisser un orifice au sommet de chaque objet, afin que la cire fondue s'écoule lors de la cuisson. ces préparations sont mises à cuire dans un "four" : un monticule de braises incandescentes une fois refroidies, les objets sont sortis de la gamelle qui tient lieu de four : la cire est partie, laissant la place à la coulée du métal, qui va maintenant être chauffé et fondu. des objets de récupération de divers métaux sont rassemblés dans un pot en terre : de leur diversité va dépendre la couleur de l'objet fini. le pot est entièrement recouvert de braises que l'on fait chauffer. le bronzier s'aide du soufflet de forge la braise est contenue dans une gamelle découpée dans son fond et renversée, empêchant la braise de se répandre : ce procédé est, nous dit-il, d'une grande modernité et ils ont bien de la chance de travailler ainsi dans des conditions plus facile que leurs parents et grands parents. J'avoue de cela me laisse perplexe quant à la notion de "modernité" lorsque le métal atteint la température de cuisson voulue, se dégage une fumée (ou des gaz) bleue-verte que nous guettons tous ensemble. la voici enfin, cette fumée verte ! le bronzier vérifie la qualité de la cuisson. Puis il prépare la coulée du métal dans les formes préparées au préalable sur une simple petite tranchée de terre, il dépose ses formes et va couler le métal liquide lorsque tout est coulé et un peu refroidi, le refroidissement se termine dans de l'eau, puis les moules sont brisés afin que se dégage les objets en bronze certaines coulées ont été ratées, mais d'autres les petites cloches commencent à émerger il ne "reste" (si l'on peut dire) plus à l'artisan que de les travailler pour leur donner leur forme définitive : marteau, limes entrent en action et voila nos cloches qui prennent leurs formes définitives.
et les voici, rapportées dans ma valise, et pendues devant ma fenêtre, agitées et sonnant au gré du vent
|
||||||||||||||||||
|