BAMAKO (Mali)
arrivée à l'aeroport de Bamako : .... ambiance : avion "humanitaire" avec logo européen ... avion de l'ONU et un gros porteur militaire en arrière plan !
mais je suis contente d'être enfin arrivée en vraie "Afrique noire", être sortie de Mauritanie.
Je me sens plus à l'aise ici, et ça commence dès la sortie, avec les appels des taximen.
ouf ! je me retrouve presque "à la maison"
je pars vers mon hébergement, l'auberge Djigui Koro, recommandée par le routard. bizarre ambiance. je m'installe néanmoins.
Ma fenêtre donne sur la cour d'une habitation très vivante ...et je ne résiste pas à quelques clandestines photos
préparation du repas, soins aux enfants, gamins qui courent et qui jouent, papotage entre jeunes femmes,
que ça fait du bien de se retrouver ici !
mais le quartier où se trouve cet hôtel est bien excentré, aux confins de Bamako.
l'isolement de l'hotel, et son étrange ambiance (j'y rencontre en particulier deux suédoises complètement déjantées, bien chargées en bières et autres substances , je prends donc la décision de partir et chercher un autre hébergement.
du coup ce sera : les bonnes soeurs ! je préfère les addicts au missel !
premier petit-déjeuner local : pain-omelette-nescafé au lait concentré sucré : LE régal
je me rends en centre-ville avec les SOTRAMAS : minibus verts bien chargés. On est la dedans 15-20 passagers, un tantinet entassés.
j'aime cette ville grouillante de monde, halte en couleur, vibrante. Comme la pluspart des grandes villes du "sud" d'ailleurs.
j'aime m'y promener au hasard des rues, acheter mes repas dans ses marchés, m'attabler dans un boui boui pour y boire un coca. ou une bière
les conversations tournent, après avoir décliné qui j'étais, ce que faisais là, pourquoi mon mari ect ect ... sur la situation du Mali, la guerre au Nord, l'intervention française (unanimement saluée). Les personnes avec qui j'ai parlé sont toutes inquiètes.
La vie quotidienne aussi, le système éducatif, les classes à 120 enfants, l'obligation de mettre les enfants dans le privé parce que "50 enfants par classe, c'est quand même mieux". Rentrée en France, j'aurais envie , parfois, de dire à certains d'aller faire un petit tour à Bamako (ou à Cotonou, au n'importe où dans ce coin là). pour voir ......
au centre artisanal, pas un chat .... les affaires ne marchent pas, les artisans, les marchands s'arrachent les cheveux.
mille et une images, mille et un mots, dans ma tête .....
le village artisanal
SOTRAMAS : une expédition
les sotramas : le métro de Paris pour le type de circulation : les sotramas, c'est comme les rames, on en change à des points de correspondance, selon la destination finale. Sauf que : dans le métro vous avez de la signalétique et la ville possède des rues avec des noms.
pas à Bamako (ou si peu) et avec les sotramas, faut avoir tout le plan dans la tête ... rien d'indiqué, nulle part.
ce qui donne :
facile pour aller de la périphérie vers le centre (ils y vont tous)
impossible pour aller du centre vers la périphérie : où je change ?
après un aller et retour épique, j'abandonne et partirais me loger dans le centre.
et j'utiliserais les taxis.
mais tout de même contente de l'expérience : fallait le faire au moins une fois !
le centre de Bamako
la cathédrale
taxis jaunes : comme à NY ?
le "marché rose" ... incendié plusieurs fois, la dernière fois étant en mars 2014 : les commerçants s'entassent donc aux alentours dans un indescriptible bazar.
à l'intérieur se sont installés les marchands d'abats d'animaux .... la vision et l'odeur rendraient végétariens le pire des carnivores.
monument de l'Indépendance
l'art monumental bamakois (et africain en général) m'étonne toujours ....
monument de la paix
BAMAKO SUR NIGER
les bords du fleuve, je me laisse tenter par une balade en pirogue sur le Niger : quitter le brouhaha des rues, se retrouver au calme sur ce beau fleuve (non navigable), découvrir un village traditionnel sur une de ses îles. Un grand plaisir.
le grand pont qui relie les deux rives de Bamako
débarquement sur ....
une petite île habitée par une famille d'agriculteurs
le baobab et ses fruits
au loin : le siège de la banque BCAO
soirée musicale à la maison de la jeunesse de Bamako
c'est à Bamako que je prendrais mon visa pour le Burkina Faso.
ma seconde résidence à Bamako :
les soeurs blanches de la Mission Catholique (toujours des bons plans en Afrique)
4000 ffcfa/nuit en petits dortoirs.
le quartier de la mission
le dortoir, envahi par les sacs du négoce de Clotilde, une commerçante et artisane béninoise.
Arrivée au second soir de mon séjour à Bamako, Clotilde de moi avons passé de bonnes soirées, partageant notre popote (cuisine dans une petite cambuse mise à disposition).
Clotilde crée des vêtements, des sacs, des bijoux. Elle puise son inspiration dans les traditions des pays d'Afrique de l'ouest, elle achète le tissu à Dakar (ou ailleurs), fait fabriquer à Bamako, Ségou (ou ailleurs, selon ses exigences et les ressources des artisans de chaque région), et vend un peu partout. basée à Cotonou, c'est une grande voyageuse
elle est vraiment impressionnante. Elle saute de l'avion dans un bus, du bus dans un taxi, du taxi dans un autre avion ect ....
Je lui achèterais deux "hauts", qui remplaceront avantageusement les deux chemises que je porte depuis le Maroc, et que je finirais par offrir à Cotonou ...
fin du séjour, départ pour Ségou
et dernières images de la grande ville et son majestueux fleuve.
BAMAKO -VIDEO
à coté du Niger, la Seine fait figure de mignonnette rivière.
le fort français de Bamako - 1883 (Wikipedia)
en route pour Segou .....
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