on the road au Mali et au Burkina (ça vaut aussi pour leTogo et le Bénin)
des paysages et des gens
J'apprécie énormément les déplacements en bus en Afrique.
Les paysages du Sud du Mali et du Sud du Burkina se ressemblent énormément.
De la savane arbustive, des forêts, des plantations : forêts de tecks, manguiers, bananiers, champs d'ignames ou de manioc, maraîchage.
Sur le bord des routes, les mêmes petits marchands de fruits, de légumes, de charbon de bois aussi.
dans la rue, sur la route, le "spectacle" est permanent .... c'est la vie de l'Afrique, et c'est beau !
sacs de farine de manioc, gari,
de l'essence (de contrebande venant du Nigeria)
vente de charbon de bois :
il n'est pas rare qu'à proximité du terminus, le chauffeur du bus ou minibus s'arrête pour en acheter un sac pour son ravito personnel.
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Dans les sous-bois, où bien en plein soleil, où encore cachés dans les hautes herbes : des villages, ou des fermes isolées.
sous le grand arbre du village, ou sous un abri en bois et paille ou palmes : des hommes, ou des femmes, qui se livrent à des occupations qu'on ne peut que deviner du haut de notre bus, les enfants jouent, les mamans allaitent.
les écoliers vont ou reviennent de l'école, dans leurs uniformes kaki, ou bleu et kaki, ou bleu et blanc
des vélos, des charrettes à ânes, à zébus,
des véhicules divers et variés, en général surchargés
des hommes et des femmes, des enfants, en file indienne sur les bas-côtés de la route : à pied sur des kilomètres
le voyage en bus est un voyage en soi
la vie dans le bus, les arrêts "pipi" et "manger" sont de grands moments !
arrêts "pipi" : la notion de pudeur existe , comme chez nous, mais les conditions de sa mise en vie, dira-t-on, ne sont pas les mêmes. on ne peut souvent pas s'isoler et la pudeur consiste à ne regarder personne en délicate position, en pensant qu'on fera de même pour vous. Ce qui est le cas.
en tout cas, c'est folklorique !
la première fois, c'est un grand étonnement, ensuite, on fait comme tout le monde.
arrêts "manger" :
en général dans les gares routières. en brousse, elles consistent en de vastes esplanades en terre, au fond : les "bureaux" des compagnies : on y achète ses billets, on y attends, sur des bancs, sous des abris de bois et palmes.
tout autour : des marchands de ... tout ce qu'on mange : fruits, gâteaux locaux, oeufs durs, pain, marmites de pâte blanche ou rouge, mais surtout, ce que j'aime le plus : la viande grillée.
Lorsque le bus arrive et se gare, on assiste à deux grands "mouvements de population"
- les taximen (auto ou moto) : qui se précipitent pour s'arracher les clients éventuels : on a parfois du mal à descendre du véhicule !
- les marchandes : elles se précipitent aussi , cernant les sorties, pour vendre leurs marchandises, qu'elles portent souvent sur la tête.
Parfois on achète par la fenêtre ... les aliments divers et l'argent circulent dans le bus de mains en mains. On a un peu mal à la tête les premières fois, puis on s'habitue et, en tout cas, c'est vivant, drôle et sympa.
là, les vendeurs viennent auprès du bus avec leur barbecue
- tout d'abord on achète du pain
- ensuite on achète sa viande : pour 500 F(cfa), 1000 ou plus, on vous découpe en petits morceaux du mouton ou du zébu grillé, ou du foie de ?? , on vous les mets dans votre pain, avec de la sauce pimentée, des oignons frais. Un délice. on les achète aussi dans des cornets en papier d'emballage (papier kraft marron) et vous remontez dans le bus picorer la viande avec votre bout de pain.
On trouve aussi de délicieuses galettes de graines de pavot. Mali, Bukina, nor du Togo : je n'en ai pas vu ailleurs. En forme de cercles, de cœurs, de barres rectangulaires, on les achète par 10 ou par 20. miam !
des beignets, des gâteaux secs (attention les dents), fabrication familiale.
à bord du bus, on papote, on grignote, on partage, et .... on fait la sieste.
le bus grande ligne africain : un grand et sympathique moment de vie.
dans leurs sacs de pastic noirs ....
les beignets en afrique : cuits dans des culasses de camion ou autre étrange engin de récupération